Fiction interactive lancée par France Télévision-Nouvelles écritures, Wei or die raconte un weekend d’intégration, à travers les téléphones de tous les jeunes présents. Une stratégie narrative transmédia qui vise à se rapprocher des nouvelles utilisations du mobile par les jeunes générations.
J’ai eu l’occasion de voir ce spécimen durant le festival I love transmedia, qui diffusait le programme en avant-première. Pas la peine de s’étendre, il n’a aucun intérêt ! La stratégie transmédia est intéressante, mais le contenu est vide, limite peut-on dire, et renvoi, une fois de plus une images négative des jeunes. Pire que ça, le programme pourrait donner des idées sur les formes de bizutages. Je reste prostrée face à un tel déferlement d’humiliations, permises au nom du développement d’un nouveau mode de narration. Que faut-il penser de la ligne édito de France Télévision, groupe audiovisuel public, rappelons-le ! Le fond comme la forme sont malsains, car le spectateur – en bon voyeur – choisis d’assister aux scènes qui l’intéressent le plus. Quand on pourrait penser que c’est une liberté qui lui ait donnée (comme c’est le cas dans beaucoup de web-documentaire), il s’agit en réalité d’un système pervers, où le spectateur s’adonne à un voyeurisme permis et non plus imposé (comme c’est le cas au cinéma).